La récente, et toujours en cours, affaire Weinstein m’amène à m’emparer d’un sujet que je repoussais depuis longtemps : l’activisme féministe sur Twitter. Il s’agit du troisième volet de la série d’articles consacrés au féminisme et à Internet, après une présentation générale et la question du harcèlement de rue.
Aborder le militantisme Twitter est plutôt épineux, le sujet étant des plus polémiques. Il est en effet clair que le militantisme en ligne ne s’arrête pas à l’écran, mais qu’il se poursuit dans la rue et les pétitions : Internet, et en particulier Twitter, amènent un renouvellement des rencontres et de l’organisation militante. Condamner un militantisme (féministe ou non) qui ne serait que virtuel, sans parvenir à se concrétiser par des actions « plus réelles » (à se demander ce que seraient les actions en ligne, si elles ne sont pas réelles), revient simplement à escamoter les quinze dernières années de luttes nées sur la Toile.
Ce sont plutôt les spécificités et les avancées du militantisme féministe sur Twitter qui m’intéressent.