Une rue, une place.

C’est une rue, c’est une place, et c’est toute l’enfance, ma vie de plus si jeune adulte, qui passe, quand c’est François Hadji-Lazaro qu’on perd, comme ça, un dimanche matin qu’aurait pu être de gueule de bois. Alors, elle boit du café, pour penser à tout ça, à Pigalle dans sa vie, avec Papa-Môman-Frérot et les punks qui faisaient rire et un peu peur, dans un concert à Quimper, pas tout à fait son premier, mais presque – elle avait huit ans, c’était encore le sillage des Regards affligés sur la morne et pitoyable existence de Benjamin Tremblay, personnage falot mais ô combien attachant, nous, on découvrait, Pigalle pour les parents, c’était l’illus de l’immense Tardi et les Garçons Bouchers, c’est devenu un de nos albums de bagnole, nos chansons de l’autoroute et du bitume, pour notre famille de banlieue un peu rock un peu tranquille, le rock des darons, le blues à la Papa et la chanson de Maman.

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