Halloteen, ou comment Maman, j’ai raté l’avion est un film de Carpenter

Lors d’une conversation amicale sur un de mes derniers articles, Halloqueen, j’en suis venue à une boutade : le véritable remake d’Halloween pourrait bien être Maman, j’ai raté l’avion. Home Alone ou, en français, Maman, j’ai raté l’avion, est un teenmovie à succès sorti en 1990. Cette comédie familiale est calibrée pour devenir un gros succès de Noël, et la chose ne manquera pas : Maman, j’ai raté l’avion est un film incontournable des enfants nés dans les années 1980 et 1990. C’est en m’appuyant sur cette connivence que je savais commune que je fondais tous mes espoirs comiques.

Maman, j’ai raté l’avion, en y repensant, est bien tourné comme un film d’horreur, certes, sur un mode mineur : c’est même bien un remake inavoué d’Halloween.

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Internet et le féminisme (3): Twitter

La récente, et toujours en cours, affaire Weinstein m’amène à m’emparer d’un sujet que je repoussais depuis longtemps : l’activisme féministe sur Twitter. Il s’agit du troisième volet de la série d’articles consacrés au féminisme et à Internet, après une présentation générale et la question du harcèlement de rue.

Aborder le militantisme Twitter est plutôt épineux, le sujet étant des plus polémiques. Il est en effet clair que le militantisme en ligne ne s’arrête pas à l’écran, mais qu’il se poursuit dans la rue et les pétitions : Internet, et en particulier Twitter, amènent un renouvellement des rencontres et de l’organisation militante. Condamner un militantisme (féministe ou non) qui ne serait que virtuel, sans parvenir à se concrétiser par des actions « plus réelles » (à se demander ce que seraient les actions en ligne, si elles ne sont pas réelles), revient simplement à escamoter les quinze dernières années de luttes nées sur la Toile.

Ce sont plutôt les spécificités et les avancées du militantisme féministe sur Twitter qui m’intéressent.

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Fem-fiction

Les différents mouvements féministes ont, bien plus qu’on ne pourrait le croire, beaucoup à retirer d’une étude approfondie de ce qui fait une fiction. Si la première vague reconnue, celle des années 1910, était principalement législative, et la seconde sociologique, entraînée par le M.L.F. et les publications de Questions féministes, leurs revendications s’appuyaient néanmoins sur une théorie de la fiction, non manifeste, mais encore latente. Comme tout mouvement politique, le féminisme a ses réalisations fictionnelles : des romans de George Sand ou de Virgina Woolf, régulièrement étudiés par les gender studies, aux dystopies de Margaret Atwood, très lue aujourd’hui, le féminisme se traduit non seulement par des romans, mais également par les représentations de mondes possibles.

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Ce ne sont que des femmes qui se noient

Je ne suis pas de ceux qui disent : Ce n’est rien ;
C’est une femme qui se noie.

 

Les larmes d’hommes auxquelles nous assistons depuis l’affaire Harvey Weinstein et le déploiement des différents hastags (#myharveyweinstein, #balancetonporc, #metoo, #moiaussi) ne peuvent laisser indifférentes. Une larme coule, vite vite les mouchoirs. Il ne faudrait tout de même pas que nous accusions tous les hommes ! Après tout, qu’y peuvent-ils, les pauvres qui inscrivent leurs filles à des cours en arts martiaux ? Lire la suite