L’art de la transition dans Les Demoiselles

Les Demoiselles ont eu cinquante ans, et c’est comme si c’était hier ; l’enchantement que l’on se plaît à solliciter pour qualifier le cinéma de Jacques Demy garde le même charme. Parce que ses comédies musicales sont allègres, légères et colorées (celles en tout cas que l’on évoque, Peau d’âne, Les parapluies de Cherbourg), on croit expliquer l’incroyable illusion qui nous gagne, quand nous pensons pouvoir surprendre, au coin d’une rue de Nantes ou de Rochefort, des danseurs virevoltants. Mais ce n’est pas le millier de volets repeints dans la ville de Rochefort qui suffisent à expliquer cette étrange impression, pas plus que les seuls sourires éclatants de Gene Kelly ne permettent d’épuiser le charme des Demoiselles. Lire la suite

Erreur sur la bande-son: Beetlejuice

Le fabuleux Beetlejuice, le meilleur Burton — mais cet avis n’engage que moi — semble né d’une volontaire erreur : c’est un film d’horreur, avec une bande-son plutôt inappropriée, puisqu’Harry Belafonte.

Évidemment, les chansons d’Harry Belafonte cassent le côté horrifique ; et c’est bien là que les choses deviennent intéressantes. Lire la suite