Pourtant, je le connaissais, et depuis longtemps, mais maintenant il m’affole. Aucun moment n’est bon, celui-là moins qu’un autre – et ses bras sont recouverts de taches de rousseur qui m’égaillent. Lire la suite
Mois : juillet 2019
Abîme
Cette envie que j’ai de m’abîmer, par chagrin par oubli
Et qui ne parvient qu’à m’élimer.
On recherche la disparition par petits bouts ôtés,
Un coup la tendresse, obsolète, un coup l’espoir, trop de sursis,
On plonge en lectures à la recherche d’autres sois –
Je ne veux plus t’écrire.
À la caserne
Elles sont où ces salopes ?
La voix roulait dans la nuit, des pas précipités semblèrent la prolonger, comme un écho.
Encore un coup de ces salopes de merde ! Lire la suite
Goutte à goutte
Cette tristesse qui en moi s’écoule, goutte à goutte se répand, la trace de la colère éteinte
Comme des cendres encore fumantes dont la rougeur évanouie
aurait pu donner l’impression
d’une chose vivante
Quand mes mouvements ne sont plus que des contrecoups
Et la terre lande désolée
Le parcours des grandes tristesses se disperse dans des sables noirs
L’horizon de cendres, et l’œil qui s’y perd
C’est du souffle qui persiste.
D’un caprice l’autre
Il est banal de reprocher aux femmes d’être capricieuses: c’est là un poncif, qui n’est que la part émergée d’un vieux reproche d’inconstance – la traduction en temps du reproche d’irrationalité. Le caprice est pour les enfants – et il revient à mesure que l’on fantasme des « enfants-rois », de les avoir pris pour des personnes. Lire la suite