Après — Avant.

Il y a tous ces petits gestes, que tu fais, les uns après les autres. Ne pas rentrer trop tard, il ne serait plus possible d’appeler — mais pas trop tôt non plus, tu tiens à marquer ton autonomie.

Tu réfléchis à ce que tu veux dire ou taire en attendant le bus, mais tu ne sais plus. Il ne t’a pas écrit, c’est une déception, mais tu ne l’as pas fait non plus. Est-ce à lui de le faire ? Après tout, là aussi tu veux marquer tes limites, et rappeler que tu es, somme toute, un être humain, dont il faut tenir compte. Lire la suite

Gabriel Péri

On rentre à Paris le cœur gros, des funérailles en Dordogne. Mon grand-oncle, Gabriel ; ça ravive la perte de sa femme, ma grand-tante, un matin de mariage. On ne parlera plus patois — c’est la même chose qu’avant, avec une nouvelle chaise vide, et un peu plus de silence. Lire la suite

Du tourisme, des tours et des détours

Quelques heures passées dans la capitale belge — en fait, deux nuits, et une demi-journée supplémentaire, avec les intervalles afférents — m’ont conduite à de petites pensées sur le triste état de touriste. Je voyage peu, et jamais pour raisons plaisantes, même s’il est agréable de voler des instants de loisirs aux déplacements nécessités par les rencontres professionnelles, nationales ou — presque — exotiques. Cette petite échappée d’un week-end était une véritable exception à mon rythme habituel — beaucoup de travail, les tâches habituelles et incompressibles, quelques sorties. Lire la suite