Alors, c’est quoi le mieux ? qu’il demanda. Vaut mieux être beau comme un camion, ou comme un pape ?
C’est que ça se discute – un beau camion, monté sur roues comme des échasses, les jantes brillantes au crépuscule, et la fière remorque… – mais un pape ! lustré à l’âme de pauvre bête, rafistolé tous les quatre matins…
Et lui aussi fourni avec son camion ! Modèle réduit et aéré, le genre de beauté qui ne passe pas inaperçue, dans les vastes champs de fidèles, avec ses petites broderies et le bel écarlate au vent.
C’est que c’est joli, les broderies ! mais un camion, ça ne mange pas de pain, ça se gare facilement dans les parkings dédiés, alors qu’un pape !… faudrait voir à y ajouter du beurre, et des épinards, au pain du Pape, et le pape est mobile, mais à déplacements lents, alors que la vie va vite, et la voie de garage.
C’est que c’est un métier très couru, et pas pour les coureurs ! pour ça qu’on les véhicule, il paraît, à aller au rythme des foules et des rocs stationnaires – et pimpon quand il recule, tout comme le camion ! Et pourtant, même pompette, on ne peut pas dire que le pape fasse des miracles ou autre chose que du bruit, mais reculer: il sait.